Kyoto, Japon. Le vingt-et-unième siècle n'a pas ébréché le traditionalisme de cette ville. Si ce n'est que la population diminue de plus en plus. La principale cause ? Le divertissement. En fait, mise à part les festivals et événements animés par les Geishas, l'attraction urbaine reste plate. Bien que le décor soit paradisiaque, il ne peut pas faire un tout. Alors, c'est l'idée d'un habitant de Kyoto, Ogawa Masahiro qui va rehausser le divertissement. Depuis longtemps on connaît de lui ses idées farfelues et atypiques mais toujours garantes d'une agréable surprise. On le laisse gérer les constructions qu'il déploie en plein centre de Kyoto. Entre les temples et les forêts apaisantes, des chapiteaux s'élèvent. Un cirque ? Au départ, tout le monde reste sceptiques mais n'arrêtent en aucun cas l'esprit d'Ogawa Masahiro.

(…) Quelques mois plus tard, les chapiteaux sont prêts à accueillir les plus curieux habitants de Kyoto. Prenant place, ils découvrent non pas des intermittents du spectacle communs à tout autre cirque mais bel et bien des « Monstres ». On reconnaît l'art de Masahiro, passionné de tout ce qui touche à l'Amérique, il s'est imprégné des tous premiers « Freaks Show » (tr. Spectacle de l'Étrangeté). Il y réunit tous ceux qui pourraient parler de leur déficience autour de danses, de chants, de démonstrations. Loin d'être effrayés, les citoyens applaudissent et promettent d'y revenir tous les soirs suivants. Promesses tenues, Ogawa fût généreusement remercié de sa gratitude envers sa ville.

Mais tout succès connait bien son déclin un jour ou l'autre. Celui du Freaks Show ne tarde pas à la cinquième année de sa gloire. Des meurtres happent la ville, presque toute la région du Kansai est concernée. Ces homicides plus violents succèdent jusqu'aux portes de Kyoto. D'abord, le couvre-feu oblige le Freaks Show a se produire avant ce dernier puis, les policiers, experts et investigateurs se mobilisent pour dénoncer les monstres du Freaks Show comme les principaux auteurs des crimes crapuleux. Il sont à la hauteur pour faire subir de telles cruautés. Rapidement, ils n'apparaissent plus comme inoffensifs et sont sur toutes les bouches malfaisantes.

Décembre 2014 marque amèrement la fin du Freaks Show. Les chapiteaux sont défaits, les monstres se sont enfuis sous l'aide de Masahiro et nous n'entendions plus parler d'eux. Oui, jusqu'au jour où, deux ans plus tard, en Janvier 2016 le grand maître décide de revenir installer ses chapiteaux mais cette fois-ci couvert dans l'une des plus grande forêt de la ville. Seuls les plus avides de curiosité et les éternels fans parviennent à y rentrer. Ce qui ne freine pas pour autant la haine incontesté d'Ogawa pour le Maire de Kyoto, sa ville et le corps de la Justice. Alors, pour prouver qu'il n'est et ne sera plus jamais d'accord avec eux, il décide de kidnapper des innocents trop curieux pour venir frôler les tissus du chapiteau. Les soumettant à un contrat de sang, il les manipule pour faire d'eux de nouveaux « monstres » par une modification génétique ou bien membre du personnel du Freaks Show, ceux qui agissent dans l'ombre.

Encore aujourd'hui, le Freaks Show résistent aux mises en gardes de la Justice. Faute de preuves suffisantes, ils ne dépassent jamais les portes du cirque. Quant à Ogawa Masahiro, il continue ses enlèvements avec plus de hargne afin de prouver à Kyoto et au reste du monde qui sont les vrais « monstres ». Un acte philosophique, pas toujours accepté par tout le monde notamment la justice qui investiguera jusqu'au bout, les civils ; ceux qui s'inquiètent des disparitions et ceux qui se font enlevés par les membres du personnel du Freaks Show. Mais il y a toujours ceux qui n'ont plus d'autres choix que d'accepter -où y sont totalement d'accord- comme les Freaks qui continuent leur spectacle devant la minorité des curieux et les membres du personnels qui resteront silencieux pour toutes questions de la police et éduqueront les nouveaux arrivants -les kidnappés.